Fourche
(Agriculture). Les fourches de bois servent pour faire la fenaison, secouer la paille battue en grange, faire la litière aux animaux, secouer leurs fourrages poudreux, etc. L’emploi des fourches de fer n’est pas moins multiplié : on se sert des fourches à trois dents pour manipuler les fumiers, les charger, les répandre ; les mêmes à grosses dents plates servent à labourer les vignes et les pieds des arbres ; les fourches à deux dents appelées fourfières dans un assez grand rayon de Paris, sont employées généralement à charger et décharger les gerbes et le foin pendant la moisson et la fenaison. — Dans les fermes, il importe de veiller à ce que les domestiques fassent la litière aux animaux, lorsque ceux-ci sont à l’écurie, avec une fourche de bois et non pas avec la première fourche de fer qui leur tombe sous la main, parce qu’ils s’exposent ainsi à les piquer, ce qui peut déterminer des accidents graves. Un fermier doit toujours avoir un nombre suffisant de fourfières lorsqu’il entre en moisson, pour obliger les ouvriers qui serrent les gerbes à ne pas prendre celles-ci par les liens, dont une partie se délie toujours entre leurs mains. Le tasseur est le seul ouvrier qui soit dispensé de l’usage de la fourche.
Les meilleures fourches de bois sont d’une seule pièce ; on choisit pour les faire des branches naturellement fourchues, que l’on passe au four après en avoir retiré le pain, pour les écorcer plus facilement. On donne à ces fourches la courbure nécessaire en les chargeant encore chaudes avec des pierres. Elles se vendent, selon les localités et leur perfection, de 1 fr. 80 c. à 7 fr. 20 c. la douzaine. Leur longueur ordinaire est de 2 mètres . Dans le Centre, ces fourches sont confectionnées par les domestiques de l’exploitation ou par les métayers. Les taillandiers font payer les fourches à trois dents de 2 à 4 fr., suivant le poids, et les fourches à deux dents de 1 fr. 25 c. à 1 fr. 50 c. On donne aux manches des premières de 1 mèt. à 1m,30, et à ceux des secondes de 1m,70 à 3 mèt., selon l’emploi auquel on les destine.