Diète

(Hygiène). La diète, c.-à-d. la privation plus ou moins complète d’aliments, est souvent le meilleur et quelquefois le seul moyen à employer, au début d’un grand nombre de maladies, en attendant que le médecin vienne indiquer le traitement qu’il faudra suivre. Quand un médecin a prescrit l’observation d’une diète rigoureuse, il est de l’intérêt du malade et du devoir des personnes qui le soignent de suivre à la lettre ces prescriptions. On s’imagine trop souvent qu’il n’y a aucun inconvénient à se permettre une légère alimentation : c’est toujours une imprudence qui peut avoir de fâcheux résultats. Après une maladie, on ne doit donner les premiers aliments qu’avec les plus grandes précautions, surtout si la diète a été longue et sévère : car l’estomac ne peut que lentement reprendre l’exercice de ses fonctions. Il faut, en général, attendre qu’une amélioration bien sensible soit survenue dans l’état du malade ; que la fièvre ait cessé ou ne revienne qu’à des intervalles éloignés ; que la soif n’existe plus ; que le malade éprouve un sentiment de mieux évident, et qu’il ait le désir de prendre un peu de nourriture. Le choix des aliments exige aussi une sérieuse attention. C’est une erreur de croire qu’il faut, après la diète, donner au malade le bouillon le plus succulent pour relever ses forces : des rechutes fréquentes sont le résultat de cette pratique essentiellement mauvaise. Du bouillon de poulet d’abord léger, ensuite un peu plus fort, des potages à la fécule, au tapioca, et en petite quantité chaque fois, quelques préparations végétales, sont, dans la plupart des cas, les premiers aliments qui conviennent le mieux. On en donne de plus nourrissants au bout de quelques jours, et on en augmente graduellement et prudemment la quantité. Ces prescriptions hygiéniques peuvent varier suivant l’âge et la constitution des individus ; mais c’est au médecin seul qu’il appartient d’indiquer les modifications qu’il serait utile d’apporter au régime d’un malade.

Dans le langage médical, on entend par diète animale l’usage exclusif d’aliments tirés du règne animal ; par diète végétale, une nourriture exclusivement composée d’aliments végétaux ; par diète blanche ou lactée, celle dont la base est le lait sous diverses formes. C’est au médecin seul qu’il appartient de juger dans quelles circonstances il convient d’observer ces sortes de diètes. Voy. Régime.

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