Crachement de sang
(Médec. domestique). Plusieurs causes peuvent déterminer le crachement de sang ; c’est toujours un symptôme grave, même lorsqu’il survient sans cause apparente, et qu’il n’est pas accompagné d’un état sérieux de maladie. La médecine domestique ne peut que le calmer et le diminuer par des adoucissants ; c’est au médecin à le combattre. Quand le crachement de sang est abondant et que les secours de la médecine sont éloignés, le malade doit être placé la tête très haute, plutôt assis que couché ; on lui fait respirer un air frais, et boire de l’eau froide et même glacée ; il doit garder une immobilité absolue, un silence complet et résister autant que possible au besoin de tousser ; des sinapismes aux jambes, s’il est nécessaire, et l’usage d’une pâte adoucissante, telle que la pâte de jujubes, voilà tout ce qu’on peut employer de mieux pour soulager le malade en attendant l’arrivée du médecin. — Souvent, à la suite de fatigues ou d’excès, la poitrine étant fatiguée sans être précisément attaquée, il survient matin et soir un peu de sang dans les crachats, sans que le même symptôme continue à se manifester pendant le reste de la journée. Quoique , dans ce cas, le crachement de sang puisse ne pas avoir beaucoup de gravité, il ne faut pas négliger de consulter le médecin. L’usage des adoucissants indiqué plus haut, et une légère émission sanguine, soit par la saignée, soit par l’application des sangsues, font ordinairement cesser ce genre de crachement de sang.