Coupe-feuilles

(Économie rurale). Pour élever les dindonneaux et les oisons, on a souvent besoin de hacher des herbes fraîches. Ce travail assez lent lorsqu’il est fait à la main, à l’aide d’un hachoir ordinaire, s’exécute mieux et plus vite avec le coupe-feuilles. Cet instrument se compose de trois planches bois de 0m,25 d’épaisseur. Celle du fond a 0m,20 de largeur à un bout et 0m,12 à l’autre bout, sur 0m,40 de longueur. Les deux autres planches sont fixées sur champ, par des pointes à vis, de chaque côté du fond leur hauteur est de 0m,10 sur 0m,35 de long. La planche du fond doit dépasser les deux autres de 0m,05, par le bout le plus étroit. Du côté le plus étroit du fond, à 0m,05 de son extrémité, les planches de côté offrent une rainure de 0m,01 de large sur autant de profondeur : cette rainure arrive à un centimètre du haut et descend jusqu’au fond. On place dans ces rainures les tourillons en fer d’un petit rouleau de bois lourd, de 0m,15 de diamètre et d’une longueur égale à la largeur du fond, de sorte que le rouleau affleure à peu près les côtés, et qu’il peut monter et descendre facilement dans les rainures, au moyen de ses tourillons. Afin d’éviter l’écartement des côtés on les relie l’un à l’autre par un fil de fer tiré dessus, tout à fait au bout de l’instrument, pour ne pas gêner l’action du rouleau. Le coupe-feuilles doit être fixé à demeure sur une table bien solide : on le pose un peu en biais pour en faciliter la manœuvre.

On introduit dans l’instrument une poignée de feuilles d’ortie, ou d’autres herbes rangées dans le sens de leur longueur ; on soulève le rouleau, pour les faire passer dessous, en poussant doucement avec la main gauche, tandis que de la main droite on coupe en tranches minces ce qui dépasse le rouleau et les côtés avec un couteau de cuisine, à lame longue terminée en pointe, flexible, large du talon et surtout bien tranchante. La lame du couteau retombe sur le bout de la planche du fond qui dépasse les côtés. Avec un peu d’habitude on coupe les feuilles très rapidement, en tranches aussi minces qu’on peut le désirer.

Laisser un commentaire