Convalescence
(Hygiène). Les soins et les attentions dont un malade a besoin pendant la durée, souvent très longue, de la convalescence, sont tout aussi importants pour la guérison complète et définitive que l’ont été les soins du médecin pour faire cesser la maladie proprement dite. Les rechutes, toujours funestes, sont dues le plus souvent aux imprudences commises pendant la convalescence. Au sortir d’une maladie grave, le convalescent ne doit passer que par degrés de l’atmosphère de sa chambre à l’air vif du dehors, même pendant la belle saison. En hiver, il doit seulement passer 2 ou 3 fois par jour de sa chambre dans une autre, ayant la même température, afin que l’atmosphère de celle qu’il occupe habituellement puisse être purifiée et renouvelée. Si l’état du convalescent lui permet de prendre l’air, il ne s’exposera jamais au contact de l’air humide et frais du matin et du soir ; en été, il ne se promènera que pendant le milieu du jour, dans un lieu ombragé. Les précautions les plus minutieuses seront prises pour qu’à la suite d’un exercice même modéré, le convalescent ne puisse éprouver un temps d’arrêt dans la transpiration. La surveillance la plus rigoureuse sera exercée sur son régime alimentaire. Quand l’appétit renaît, il est rare que les désirs de tel ou tel mets, à moins qu’ils ne soient évidemment déraisonnables, ne soient pas des indications naturelles de ce qui convient le mieux au malade. Quant à la quantité très variable d’aliments qui peut être donnée pendant la convalescence, il faut moins consulter l’appétit du convalescent que les progrès de son rétablissement. Si tout en mangeant souvent et paraissant même habituellement pressé par la faim, il ne reprend ses forces que très lentement, c’est qu’il prend plus d’aliments qu’il n’en peut digérer ; on verra ses forces renaître en diminuant sa ration d’aliments. Le bouillon de viande de boucherie ou de volaille qu’on donne aux convalescents, soit seul, soit associé à diverses substances sous forme de potages, doit être préalablement dégraissé, c.-à-d. passé froid à travers une passoire fine qui retient la graisse figée ; la même précaution doit être prise pour le bouillon que les convalescents doivent prendre froid, alors que leur estomac ne supporterait pas encore le bouillon chaud. Pour le régime alimentaire, surtout au début de la convalescence, il est prudent de suivre exactement les prescriptions du médecin.