Colombine
(Agriculture). La fiente des oiseaux de basse-cour, et particulièrement celle des pigeons ou colombine proprement dite, est un engrais des plus puissants ; mais il faut se garder de la mêler avec les fumiers ; on doit la mettre en réserve pour l’employer sous forme pulvérulente. — La fiente des pigeons de colombier est presque toujours sèche : il faut néanmoins nettoyer leur colombier au moins une fois par mois et laisser la colombine se dessécher 2 ou 3 jours au soleil avant de la réunir en monceau sous un hangar à l’abri de la pluie. Un cent de pigeons produit par an de 6 à 8 hectolitres de colombine ; un hectolitre de cet engrais, bien pulvérisé, donne à surface égale une fumure aussi énergique, quoique moins durable, que 1 000 kilogr. de bon fumier de cheval. La colombine que produisent les pigeons de volière, est généralement humide, parce que ces pigeons plus nourris que ceux de colombier, boivent beaucoup plus. Les balayures de la volière doivent être enlevées tous les jours et séchées avec soin pour qu’elles ne s’échauffent pas sous le hangar ; le poulailler doit être aussi balayé tous les jours. La colombine produit d’autant plus d’effet qu’elle est mieux divisée : au moment de s’en servir on bat cet engrais au fléau pour le désagréger et le rendre pulvérulent ; on ne le met en sac qu’au moment de l’emporter aux champs où il est répandu à la volée, dans la proportion de 20 à 30 hectolitres par hectare : on le répand sur les semailles sans l’enterrer ; on peut aussi commencer par le jeter sur le sol labouré, semer ensuite et enterrer le tout par un coup de herse. L’un des principaux avantages de la colombine et des autres engrais pulvérulents, c’est de pouvoir être répandus régulièrement par les semoirs de la même manière que les grains de semence.