Glu
(Connaiss. pratiq.). On l’extrait quelquefois de l’écorce du gui, mais plus souvent de celle du houx. Au mois de mai, on lève l’écorce des branches les plus jeunes, et on la fait tremper d’abord dans de l’eau bouillante, afin de la séparer de la pellicule noirâtre qui la recouvre et qui salirait la glu. On triture ensuite cette écorce dans un mot tiers, et, après l’avoir mise dans un pot, on l’expose pendant une quinzaine de jours dans un lieu un peu chaud ; lorsqu’elle y a suffisamment fermenté, ce qu’on reconnaît à ce qu’elle s’attache bien aux doigts, on la lave dans de l’eau afin d’en séparer toutes les parties ligneuses. La glu que l’on obtient ainsi est environ un septième de l’écorce employée. — Il convient de ne préparer de la glu que lorsqu’on a besoin d’une grande quantité de cette substance, autrement cela donnerait plus de peine que la glu ne vaudrait ; mais, comme celle qu’on trouve dans le commerce est presque toujours impure, on est obligé de la nettoyer soit en la pétrissant dans de l’eau froide, soit en y mêlant de l’huile pour la rendre plus fluide et en la passant au travers d’une grosse toile.
Comme la glu pure coûte très cher, voici le moyen de l’économiser ; on forme un mélange, à l’aide de la chaleur, de deux parties de colophane, une partie d’huile d’olives et trois de glu bien pure. Lorsqu’on a bien trituré ce mélange, on l’emploie de la même manière que la glu pure. En été, on peut mettre un peu plus de colophane, et en hiver, un peu plus d’huile, de manière à donner au mélange une consistance convenable.