Chaperon

(Écon. rurale) — 1° Pour les murs d’espaliers. Quelle que soit la hauteur des murs, il est nécessaire que leur sommet soit garni d’un petit toit en maçonnerie ou en tuiles, dépassant de 0m,20 à 0m,25 l’aplomb du mur. Cet abri seul s’oppose au refroidissement par rayonnement et empêche les fleurs des arbres fruitiers d’être détruites par les gelées tardives du printemps. C’est aussi au rebord saillant du chaperon qu’on suspend les paillassons destinés à préserver les arbres en fleurs des atteintes de la gelée et de la grêle qui accompagnent fréquemment les giboulées de mars.

2° Pour les récoltes mises en meules. Ce chaperon consiste généralement en une couverture de paille longue. Mais ce qui vaut mieux, c’est un chaperon confectionné comme les paillassons dont se servent les jardiniers ; seulement il est serré et fortifié à chaque tiers de sa hauteur au moyen d’une sorte de couture en fil de chanvre goudronné, et une agrafe en fil de fer est attachée aux extrémités de chaque ligne de ce fil. Le chaperon ainsi disposé ferme un tout solide qui peut se rouler et se dérouler comme une natte, et dont la forme, lorsqu’il est étendu par terre, est à peu près celle d’un paillasson triangulaire. On le jette en l’arrondissant sur la meule qu’on veut couvrir, de manière que la partie supérieure de celle-ci soit bien enveloppée, puis on rapproche les bords du chaperon en serrant fortement, et l’on accroche les agrafes. Cette couverture peut résister aux coups de vent les plus violents.

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