Cérat

(Médecine). On mélange et on fait chauffer 30 gr. d’huile d’olives ou d’amandes douces et 8 gr. de cire vierge dans un vase bien propre et qui ne soit pas susceptible d’éclater au feu : dès que la cire est fondue, on retire le vase du feu et on ajoute aussitôt au mélange une demi-cuillerée d’eau distillée de roses : on le remue vivement et constamment jusqu’à ce qu’il soit froid. Le cérat ainsi préparé doit être mis dans un petit pot de faïence recouvert d’un parchemin ou d’un papier double et conservé dans un endroit sec. — Le cérat appliqué sur les plaies en apaise l’inflammation et tend à les cicatriser. On peut en augmenter ou en modifier les propriétés en y introduisant diverses substances ; c’est ainsi qu’on ajoute au cérat pour le rendre plus siccatif de l’acétate de plomb (cérat saturné) ; pour le rendre calmant, l’opium et ses préparations (cérat opiacé) ; pour le rendre sédatif, du camphre (cérat camphré) ; pour le rendre dépuratif, du soufre sublimé (cérat soufré). En ajoutant de l’émétique au cérat on en fait une pommade rubéfiante ; en le mêlant au styrax, on en fait un puissant détersif, surtout pour les plaies ayant une tendance à la gangrène. Ces diverses modifications du cérat ne doivent jamais être employées sans la prescription du médecin. Dans la médecine domestique, le cérat est usité avec succès pour sécher les cautères et les vésicatoires qui doivent être supprimés ; on enduit de cérat les bandelettes destinées à préserver les bords d’un ulcère de leur agglutination avec la charpie. — On doit éviter de faire usage de cérat trop ancien ; car du moment où il a contracté un commencement de rancidité, il produit des effets diamétralement opposés à ceux qu’on peut en attendre lorsqu’on l’applique à l’état frais.