Barèges
(Eaux minérales). — Barèges (Basses-Pyrénées) est un établissement de bains situé non loin d’un petit village de ce nom, dans le fond des montagnes, au milieu des torrents, des brouillards et d’une nature sauvage. Il est placé à 1 245 mèt. au-dessus du niveau de la mer et à 800 mèt. du point où s’arrête la végétation des arbres. Cette nature un peu sauvage n’empêche point les eaux de Barèges d’attirer annuellement env. 3 000 baigneurs venus de tous les pays. Il est vrai que ces eaux sulfureuses, très-énergiques dans leurs effets, sont employées avec succès dans le traitement des maladies cutanées, des vieux ulcères ou des plaies anciennes, et contre les faiblesses de l’organe digestif. — On compte huit sources qui alimentent l’établissement thermal ; leur température varie de 31 à 45°. On use de ces eaux en bains, en douches et en boisson. Elles sont souvent associées, pour la boisson, avec le sirop antiscorbutique. Le prix d’un bain ou d’une douche est de 1 fr. L’eau transportée en bouteilles d’un litre goudronnées se conserve longtemps. Il existe à Barèges un hôpital militaire entretenu aux frais du gouvernement. — La saison commence le 1er juin et dure jusqu’au 15 septembre.
On se rend à Barèges par les routes suivantes de Paris à Bordeaux, le trajet se fait par chemin de fer (chemin d’Orléans) en 13 et 18 h. : prix : 1re cl., 72 fr. 05 c. ; 2e cl., 54 fr. 05 c. ; — de Bordeaux à Pierrefitte-Nestalas, par Morcenx, Mont-de-Marsan, Tarbes et Lourdes (ligne du Midi), il se fait en 9 ou 10 heures ; prix des places sur ce parcours : 1re cl., 35 fr. 25 c. ; 2e cl., 26 fr. 40 c. — À partir de Pierrefitte, des omnibus mènent à Barèges, le matin et le soir, pour 5 fr. et 4 fr.
On trouve facilement à se loger à Barèges dans des maisons élégantes ou dans des hôtels bien tenus. Le prix d’une chambre varie de 1 à 3 et 4 fr. par jour. La pension dans les hôtels est de 4 fr. 50 c. à 5 fr. par jour, déjeuner et dîner de table d’hôte. On peut se faire servir dans son appartement à des prix plus élevés.
Barèges offre peu de distractions. On n’y va que pour se guérir.