Écoles d’Application
1° de l’Artillerie et du Génie (à Fontainebleau) : elle est destinée à former les officiers des corps de l’artillerie de terre et de mer et des corps du génie. Elle se recrute exclusivement parmi les élèves-sortants de l’École polytechnique et en admet chaque année de 60 à 90, suivant les besoins du service. Les élèves prennent le titre de sous-lieutenants élèves et touchent une solde annuelle de 1 450 fr. La famille doit subvenir aux frais de premier équipement qui s’élèvent à 5 ou 600 fr. Suivant l’art. 5 de la loi du 5 juin 1850 il peut être alloué : 1° à chaque boursier ou demi-boursier un trousseau ou un demi-trousseau ; 2° à chaque boursier ou demi-boursier nommé officier, après qu’il a satisfait aux examens de sortie, la première mise d’équipement militaire attribué, dans l’arme où il doit entrer, aux sous-officiers passant officiers. — Les cours de l’École commencent le 1er novembre et durent deux ans ; aucun élève ne peut les suivre pendant plus de trois ans. Les élèves qui ont satisfait à l’examen de sortie sont admis dans l’arme à laquelle ils sont destinés, suivant l’ordre qui résulte du classement définitif. — À raison du temps consacré par les élèves à leur instruction, tant à l’École polytechnique qu’auparavant, il leur est compté, soit pour la retraite, soit pour l’obtention des décorations militaires, quatre années de service d’officier dès leur admission à l’École d’application ;
2° du Corps d’État Major (à Paris, rue de Grenelle-Saint-Germain, n° 138) : elle est destinée à fournir des officiers au corps d’état-major. En temps ordinaire, elle se compose de 50 sous-lieutenants élèves, partagés en 2 divisions, dans chacune desquelles les élèves restent un an. Chaque année, 25 élèves nouveaux remplacent les 25 sortants et, sont pris, 3 parmi les élèves sortants de l’École polytechnique, et 22 parmi les 30 premiers élèves de l’École de Saint-Cyr et parmi 30 sous-lieutenants en activité de service ayant au moins un an de grade et 25 ans d’âge au plus : pour ces 60 officiers, l’admission à l’École a lieu par voie de concours. Les élèves subissent des examens de fin d’année et de sortie. Après ce dernier examen, ceux qui sont reconnus admissibles reçoivent le brevet de lieutenant du Corps d’État-Major ; ceux qui ne sont pas admissibles reçoivent immédiatement la destination qui leur est réservée :
3° du Génie maritime (à Paris, rue de Lille, n° 2) : elle est spécialement destinée à former les ingénieurs chargés de diriger la construction des vaisseaux et les travaux relatifs à ce service. Elle se recrute parmi les élèves sortants de l’École polytechnique et classés dans les premiers rangs de l’École. Les élèves admis, et le nombre en est très restreint, prennent le titre d’élèves du génie maritime et touchent 1 200 fr. de traitement. Pendant deux ans ils suivent un cours d’application sous la direction d’un officier du génie maritime et à l’expiration de ces deux années, s’ils ont satisfait à l’examen de sortie, ils peuvent être nommés Sous-ingénieurs des constructions navales de 3e classe. Voy. Génie maritime ;
4° de Médecine et de Pharmacie militaires (à Paris [Val-de-Grâce] et dans les départements) : elle est destinée à former des élèves pour le corps de Santé militaire. Les candidats sont admis à la suite d’un concours qui a lieu chaque année en septembre d’après un programme arrêté par le ministre de la Guerre et publié avant le 1er mai. Pour être admis à ce concours, il faut d’une part être Français, apte au service actif dans l’armée et s’engager d’honneur à servir dans le corps de Santé pendant 10 ans au moins à dater de l’admission au grade d’aide-major ; d’autre part être bachelier et avoir plus de 17 ans et moins de 21 ans (si l’on n’a point d’inscription d’étudiant en médecine), moins de 22 ans (si on a 4 inscriptions), moins de 23 (si on en a 8) et moins de 24 (si on en a 12). — Les candidats admissibles prennent le titre d’élève du service de Santé militaire et sont classés en 2 catégories. La 1re, composée de ceux qui ont moins de 12 inscriptions en médecine ou de 8 en pharmacie, est répartie entre 12 villes principales, y compris Paris, ayant une Faculté ou une École préparatoire : ils ne portent point d’uniforme et ne reçoivent en principe aucune solde. La 2e, composée de ceux qui ont 12 inscriptions pour le doctorat ou 8 pour le titre de pharmacien de 1re classe, reste à Paris, au Val-de-Grâce : ces derniers portent l’uniforme et reçoivent une solde. Le séjour à l’école peut durer 2 ans : si, au bout de ce temps, on n’a pas obtenu le grade de docteur ou le titre de pharmacien, on est licencié (Décis. minist. du 5 oct. 1872).
Application (Dentelles)
Voy. Dentelles.