Aiguillles

(Écon. domest.). Les premières conditions qu’on doit rechercher dans les aiguilles à coudre, c’est qu’elles ne se tordent pas, qu’elles ne coupent pas le fil et qu’elles piquent bien. Les aiguilles dont le trou est drillé, c.-à-d. poli à l’intérieur, ont rarement le défaut de couper le fil : on peut du reste y remédier en passant légèrement la tête de l’aiguille dans la flamme d’une bougie. Dans les bonnes aiguilles, la tête doit être de la même grosseur que la tige ; il faut aussi que la pointe soit exactement dans l’axe de la tige, ce qu’on reconnaît facilement en faisant tourner l’aiguille entre le pouce et l’index. Les aiguilles anglaises ont joui pendant longtemps d’une réputation qui les faisait rechercher de préférence à toutes les autres ; aujourd’hui, les aiguilles françaises sont fabriquées avec une perfection qui ne laisse rien à désirer. On les achète habituellement, non à la pièce, mais en petits paquets qui renferment chacun 25 aiguilles, soit de même grosseur, soit assorties, c.-à-d. de grosseurs différentes. Le prix peut varier, suivant la qualité, depuis 1 fr. 50 c. jusqu’à 40 et même 30 c. le cent. On a généralement de très bonnes aiguilles au prix de 75 c. ou 1 fr. le cent. On emploie de préférence les aiguilles courtes pour les ourlets et les piqûres, parce qu’elles rendent le travail de la couture plus facile et plus expéditif ; les aiguilles longues conviennent mieux pour faire les reprises ainsi que pour doubler ou pour ouater les étoffes. Les aiguilles dont on fait journellement usage ne doivent point être déposées dans un étui, surtout dans un étui de métal où le ballottement fait que les pointes s’émoussent : ce qu’il y a de mieux, c’est de les tenir en réserve piquées sur des morceaux de flanelle formant ce qu’on appelle une ménagère.

Pour les travaux de tapisserie on se sert d’aiguilles, dont la grosseur varie suivant la laine qu’on emploie, mais qui ont toujours une tête à longue ouverture et une pointe émoussée.

Quant aux aiguilles à tricoter. Voy. Bas.