Alcarazas
(Économie domestique). Il serait à désirer que tous les ouvriers, et principalement les ouvriers occupés aux travaux des champs, fissent usage, pendant les chaleurs de l’été, des vases nommés alcarazas, formés d’une espèce de poterie légère et poreuse, non vernissée, qui laisse facilement suinter l’eau à travers ses parois. Cette évaporation continuelle maintient à une température assez fraîche le liquide contenu dans le vase, et l’ouvrier ne mêlerait-il qu’un peu de vinaigre à cette eau, une pareille boisson serait plus tonique et plus désaltérante qu’une eau constamment échauffée par la chaleur de la saison. L ’ouvrier ne serait pas tenté, lorsqu’il est encore tout en sueur, d’aller s’abreuver à une source d’eau froide, imprudence qui l’expose aux maladies les plus graves. Un alcarazas n’est pas plus embarrassant et ne coûte pas beaucoup plus cher que toute autre bouteille. Il faut avoir le soin de placer ce vase à l’ombre et, autant que possible, dans un courant d’air.