Alizier
(Sylviculture). L’Alizier commun ou Alizier blanc, dit aussi Allouchier, est estimé à cause de son bois, bon pour le charronnage et le plus propre à faire des alluchons pour les roues des moulins à eau. Ce bois est dur, compacte, et prend bien le poli. Employé pour le chauffage, il donne beaucoup de chaleur, et les bourrées de ses branches ont la propriété de brûler vertes. Son charbon est très estimé. Le décistère cube de ce bois pèse sec 87 kilogr., soit 870 gr. par décimètre cube. Dans une terre forte et profonde, l’alizier parvient facilement à 10 mèt. de hauteur. — L’Aubépine ou Épine blanche est une des plus jolies variétés de l’alizier (Voy. Aubépine). Il en est de même de l’Azérolier ou Épine d’Espagne, qui atteint près de 6 mèt., et dont les fruits, dits azerolles (Voy. ce mot), servent à faire de bonnes confitures. — On cultive encore dans les forêts et les jardins paysagers l’Alizier de Fontainebleau, à larges feuilles ; l’Alizier terminal ou Alizier des bois, qui atteignent tous deux une hauteur de 8 mèt. ; l’Alizier à épi ou du Canada, arbuste de 1m,60 à 2 mèt. Toutes ces espèces réussissent assez bien dans tous les sols ; mais elles préfèrent les terres franches, légères, à exposition ouverte. On fait stratifier leurs graines et on les sème au printemps en pépinière. On peut encore les multiplier de rejetons, de marcottes, et par la greffe sur l’aubépine.