Affût

(Chasse). L’affût n’est point interdit par la loi sur la police de la chasse pourvu qu’il n’ait pas lieu pendant la nuit : on peut se livrer le soir à cet exercice pendant le temps qui, n’étant plus le jour, n’est pas encore l’obscurité, le matin pendant le crépuscule qui précède le lever du soleil ; c’est à ces instants que les animaux sauvages sortent de leur retraite pour aller chercher leur nourriture, ou bien qu’après avoir été au viandis ou au gagnage, ils rentrent pour se recéler durant le jour. Il faut donc se placer dans les endroits où ils ont l’habitude de passer. On choisit un lieu où l’on puisse être caché par les arbres ou par le feuillage ; quelquefois, on s’accroupit dans un trou, dans un fossé, ou bien on monte sur un arbre, sur un tas de fagots. Il faut toujours avoir soin de se poster au-dessous du vent, pour qu’il ne porte pas au gibier les émanations de l’affûteur. Tous les animaux sauvages ont l’odorat excessivement fin, et si l’on négligeait cette précaution, ils auraient vent du chasseur et ne lui passeraient que très rarement à portée. On peut tuer à l’affût toute espèce de gibier de poil aussi bien que de plume. Néanmoins, c’est une chasse peu recommandable, et qui sent le braconnage : un chasseur ne doit se la permettre que pour détruire les animaux nuisibles. — L’affût pendant la nuit peut être autorisé exceptionnellement pour la chasse des oiseaux de passage. Voy. Canard.

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