Allées

(Horticulture). Dans le jardin potager, il ne faut que des allées droites, assez larges pour le service, et des sentiers étroits, pour diviser les carrés et les planches ou plates-bandes occupées par les divers légumes. Le jardin fruitier, lorsqu’il est distinct du potager, veut aussi des allées droites, généralement plus larges que celles du potager ; les arbres fruitiers en pyramide ou en plein vent exigent un emplacement très aéré, percé d’allées assez spacieuses. Le parterre admet des allées étroites, soit droites, soit plus ou moins contournées, dont la largeur varie selon son emplacement, le genre de fleurs qu’on y cultive et le nombre de promeneurs qui le fréquentent ; en général, il faut toujours que deux personnes au moins puissent y passer de front. Dans le jardin paysager, les allées ont une plus grande largeur ; elles sont capricieusement contournées, mais elles doivent toujours avoir un but ; chacune d’elles doit conduire à un point de vue, à une grotte, à un kiosque, à un pont jeté sur une pièce d’eau, de sorte qu’en s’engageant sous d’épais ombrages, dans une allée d’un parc, on soit assuré d’arriver à un point qu’on n’aperçoit pas au départ, mais qui donne un but à la promenade. Ces sortes d’allées sont ordinairement bordées de massifs, de fleurs ou de gazons. Dans les grands jardins, plantés à la française, les allées droites sont bordées d’arbres alignés (Voy. Arbres) ou de charmilles ; une allée droite de 100 mèt. de longueur doit avoir de 5 à 6 mèt. de largeur ; pour chaque doublement de longueur, la largeur doit s’accroître de moitié. — Le sable fin de rivière et le sable siliceux tel qu’on le rencontre partout en abondance, servent à maintenir la propreté des allées ; on peut en rendre le sol praticable aussitôt après la pluie en y incorporant des scories de houille pulvérisées. Les allées doivent être bombées au milieu afin de faciliter l’écoulement des eaux.

Lorsqu’on trace les allées d’un jardin, on a coutume d’enlever la bonne terre de la superficie pour la rejeter sur les plates-bandes, et de recharger les allées avec les pierres que la bêche ou le râteau séparent de la terre des compartiments cultivés. Cette coutume est bonne en elle-même ; elle n’a d’inconvénient que dans le cas où plus tard, le propriétaire voulant modifier l’arrangement de son jardin, peut avoir à supprimer des allées dont il faut alors enlever les pierres ou la mauvaise terre, afin de les remplir avec de la terre semblable à celle du reste du jardin.

Laisser un commentaire