Ancre
(Navig. fluviale). L’ancre en usage sur les rivières est un crochet en fer forgé, à 2, 3 ou 4 becs. Les ancres à 3 ou 4 becs, ordinairement plus petites que celles qui n’en ont que 2, s’appellent plutôt grappins. — L’ancre d’un canot ne sert pas seulement à l’amarrer au rivage ou à le tenir immobile au milieu de l’eau ; elle est de la plus grande utilité lorsque le canot se trouve engravé par ignorance des bas-fonds et du lit de la rivière, ou par négligence du pilote ; dans ce cas, au lieu de chercher à le dégager à coups d’aviron ou à l’aide de la gaffe, il vaut mieux jeter l’ancre, à la distance de 3 ou 4 mèt. du côté opposé au bas-fond, et haler fortement sur son câble. Il faut aussi avoir soin de faire passer tout le monde à l’arrière, si, comme cela arrive presque toujours, le canot se trouve engravé par l’avant. Cette manœuvre bien simple dégage à l’instant le canot, que le poids seul des personnes portées à l’arrière entraîne d’ailleurs en pleine eau.