Anis
(Culture, Écon. domest.). Cette plante est cultivée pour sa graine qu’emploient les distillateurs et les confiseurs, et dont la pharmacie et la parfumerie font également usage. Elle se plaît dans les lieux élevés ; un sol sablonneux et calcaire, surtout bien ameubli, est celui qui lui convient le mieux. La graine se sème à la volée dans la proportion de 12 kilogr. par hectare, et seulement dans la première quinzaine d’avril, afin que la plante, très sensible au froid, n’ait point à souffrir des gelées tardives du printemps. On la recouvre légèrement, et ensuite il lui faut deux sarclages, l’un quand elle est levée et déjà assez grande, l’autre un peu avant la floraison. La récolte des graines, qui peut être faite par des femmes et des enfants, a lieu au mois d’août, mais successivement, parce qu’elles ne mûrissent pas toutes en même temps. On coupe avec des ciseaux les bouquets parvenus à maturité, et on les dépose à mesure dans des sacs ou des hottes ; puis on les expose au soleil pour les dessécher, et on les bat au fléau ; il ne reste plus qu’à vanner les graines et à les conserver en lieu sec enfermées dans des sacs jusqu’au moment de s’en servir.
Crème d’anis
On fait infuser, pendant 5 ou 6 jours, 50 gr. de graines d’anis entières dans 2 lit. de bonne eau-de-vie, et, après ce temps, on passe l’infusion à travers un linge. D’un autre côté, on fait dissoudre 1 kilogr. et demi de sucre dans 1 litre d’eau, et, quand il est parfaitement dissous, on ajoute à ce sirop l’infusion de graines d’anis. On laisse reposer le mélange jusqu’à ce qu’il soit clair, on le filtre à la chausse ou au papier gris, et on met la liqueur en bouteilles.
Dragées d’anis
Les meilleures sont celles qu’on vend sous le nom d’Anis surfins de Flavigny : elles sont éminemment carminatives. Voici la recette pour les composer : On prend 1 kilogr. d’anis verts que l’on fait sécher à l’étuve ; on les frotte ensuite entre les mains pour en casser les queues, et on les vanne avec soin pour expulser la poussière et les corps étrangers. On les met alors dans la bassine, et on les grossit avec du beau sucre bien clarifié. Il faut que le sirop que l’on emploie soit cuit au lissé, afin que les dragées soient dures et cassantes ; il faut surtout les chauffer fortement. Quand elles ont atteint la grosseur d’un pois, on les blanchit et on les finit comme les dragées de Verdun. Voy. Dragées.