Aphtes

(Médecine, Hygiène). Le siège des aphthes est ordinairement à l’intérieur de la lèvre inférieure, à la partie interne des joues, sur les côtés de la langue, sur le voile du palais. Les enfants, les femmes et les personnes délicates, d’un tempérament plutôt lymphatique que sanguin, sont plus sujets aux aphthes que les hommes ; ils sont rares chez les personnes sanguines et vigoureuses. — Les aphthes des jeunes enfants se guérissent d’eux-mêmes par le contact fréquent du lait ; quelques demi-lavements émollients hâtent la guérison, quand la constipation accompagne la présence des aphthes. Chez les enfants qui ne tètent plus et chez les adultes, le traitement des aphthes consiste à appliquer, à l’aide d’une plume, sur les parties malades, soit du sirop de mûres, soit du miel rosat auquel on ajoute un peu d’alun en poudre, à la dose de 1 ou 2 décigr. par 30 gr. Ce traitement local doit être favorisé par l’usage de boissons rafraîchissantes. Les aphthes sont souvent produits par des aliments de mauvaise nature, surtout par les substances âcres et irritantes mises en contact avec la membrane muqueuse de la bouche. Il est quelquefois nécessaire de les cautériser soit avec l’acide chlorhydrique étendu d’eau, soit avec le nitrate d’argent : la prudence exige que cette opération soit faite par un médecin.

Aphthes (Art. vétérin)

Les chevaux surtout y sont sujets. Si les aphthes sont en petite quantité et isolés, ils n’ont rien d’inquiétant ; mais s’ils s’avancent dans le fond de la bouche et qu’ils soient croûteux et rougeâtres, ils dénotent une affection beaucoup plus grave. Dans le premier cas, on emploie des gargarismes préparés avec un mélange de miel et de vinaigre, et l’on touche les pustules avec un plumasseau trempé dans de l’acide sulfurique très étendu. Dans le second cas, il faut avoir recours au vétérinaire. — On peut souvent prévenir la maladie aphtheuse, en ayant soin de secouer le fourrage avant de le distribuer aux animaux, de leur donner de temps en temps une petite ration de sel, et à l’époque des grandes chaleurs, d’aciduler leur boisson avec un peu de vinaigre. Voy. Stomatite.

Les poules sont sujettes à des aphthes qui ont leur siège aux angles de l’ouverture du bec, sur le voile du palais et dans les narines. Dans une basse-cour très peuplée, cette affection est d’autant plus redoutable qu’elle est contagieuse. Le meilleur remède qu’on puisse employer consiste à frotter les parties malades avec du vinaigre, à l’aide d’un pinceau. Ce traitement, continué pendant quelques jours, doit être accompagné d’une distribution d’aliments rafraîchissants, tels que des feuilles de laitue et des herbes fraîches hachées.

Les oiseaux élevés en cage ont quelquefois au palais des aphthes ou chancres. On les guérit en leur introduisant du miel dans le bec et en leur donnant à boire de l’eau dans laquelle on a fait tremper pendant plusieurs jours des semences de melon. Voy. Boutons.

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