Araignée
(Insectes nuisibles). Les Araignées, à l’exception de la tarentule et de quelques autres grosses espèces du sud de l’Italie, sont inoffensives, soit pour l’homme, soit pour les animaux domestiques ; néanmoins un préjugé très répandu dans les campagnes attribue à des araignées avalées par mégarde, plusieurs des maladies dont sont atteints les animaux qui vivent au pâturage. Dans les jardins et les vergers, les araignées détruisent une quantité de mouches et de moucherons qui sont le fléau des cultivateurs. On ne peut considérer comme réellement nuisibles aux végétaux que deux insectes du genre Acarus, improprement nommés par les jardiniers Araignée noire et Araignée rouge.
L’Araignée noire, très avide de tout ce qui est sucré, suce au collet de la racine les jeunes carottes récemment levées, et les fait périr. On peut, sur les semis de peu d’étendue, infestés d’araignées noires, répandre une infusion de tabac ou de feuilles d’absinthe broyées dans l’eau ; elle détruira ces insectes sans nuire à la végétation des carottes. On obtient le même résultat en arrosant le plant plusieurs fois dans la journée avec de l’eau dans laquelle on a délayé de la suie.
L’Araignée rouge multiplie souvent dons les serres tempérées et chaudes, au point de compromettre l’existence des végétaux délicats. On la détruit au moyen de quelques fumigations de tabac (Voy. Fumigations), après lesquelles on donne le plus d’air possible à la serre. Ces fumigations détruisent en même temps les pucerons et tous les autres insectes dont les plantes peuvent être infestées. Un autre moyen très efficace consiste à appliquer, au moyen d’une brosse, sur les tuyaux du thermosiphon ou de tout autre conducteur calorifique un mélange d’eau ( 4 litres ), de soufre (500 gr.) et de chaux vive pulvérulente, celle-ci en quantité suffisante pour que la composition soit convenablement épaisse. L’action de la vapeur sulfureuse qui se dégage fait périr presque immédiatement les insectes ; mais il faut que cette action soit modérée afin de ne pas nuire aux plantes on aura donc le soin de ne pas porter jusqu’à l’ébullition l’eau des tuyaux, et il sera toujours prudent de mettre d’abord à l’abri des vapeurs sulfureuses les plantes les plus délicates.
Araignée ou Mal de pis (Art vétérinaire)
C’est une inflammation douloureuse des mamelles de la jument, de la vache ou de la brebis, qui a pour causes la malpropreté des écuries, étables et bergeries, la dureté du sol sur lequel ces animaux appuient leur pis en se couchant, les coups de tête que donnent les poulains, les veaux et les agneaux en tétant leur mère. Lorsque la mamelle commence à s’enfler, il suffit de la bassiner souvent avec une décoction de mauve tiède, et d’y appliquer des cataplasmes de fromageots bouillis. Si la partie enflée devient moins dure, on la frotte avec deux parties d’huile d’amandes douces et une d’ammoniaque ; si, malgré tous ces moyens, l’enflure augmente en dureté, et que la peau devienne violette, ce qui est un signe de gangrène, il faut appeler le vétérinaire.
Araignée (Chasse)
C’est un filet destiné à prendre les oiseaux et qu’on suspend légèrement entre deux arbres ou deux perches au moyen d’un fil passé dans les mailles du haut. Aux deux bouts de ce fil sont deux petits morceaux de bois taillés en coin qu’on enfonce dans des entailles faites aux arbres ou aux perches, entre lesquels l’araignée est tendue ; mais ils doivent être enfoncés de manière à ne supporter que le poids du filet et à céder au moindre choc. Si l’on veut tendre l’araignée horizontalement, on mettra quatre morceaux de bois au lieu de deux. — Les mailles de l’araignée sont en losange : leur grandeur varie depuis 2 centimètres jusqu’à 5 et même plus.