Aune
(Sylviculture). L’Aune, Aulne ou Vergne est un arbre de 18 à 20 mètres d’élévation, qui vient dans tous les lieux humides et marécageux où nul autre, si ce n’est le saule, ne pourrait prospérer. Mais son bois est bien préférable à ceux du saule et du peuplier ; à 30 ans, un Vergne bien sain vaut 20 fr. dans les localités ou un peuplier du même âge n’en vaut pas plus de 10. On fait avec le bois de l’Aune, de la planche, des plats bords, de la charpente légère, des sabots, des timons de voitures à bœufs. On obtient de ses recrus de 8 à 10 ans, des perches de 6 ou 7 mètres dont on fait des échelles, des râteliers, des boulins, des échalas. Le bois d’Aune est médiocre pour le chauffage : il donne peu de chaleur : mais comme il fait une flamme claire, les boulangers, les pâtissiers, les chaufourniers le recherchent pour chauffer leurs fours. L’Aune ne dépasse pas l’âge de 60 ans ; il ne faut pas attendre cet âge pour l’exploiter parce qu’alors il est rare qu’il ne soit pas gâté dans le cœur ; c’est entre 40 et 45 ans qu’il acquiert sa plus grande valeur. Lorsqu’il est abattu, sa souche pousse une multitude de recrus. Six ans après, on coupe toutes ces perches à l’exception de 2, quelquefois 3, que l’on conserve jusqu’à la fin. L ’Aune se plaît sur le bord des rivières ; il en consolide les berges par ses racines qui s’y multiplient comme un réseau sur lequel s’amortit le flot dans les débordements. L’Aune reprend difficilement de bouture ; cependant, on peut employer ce moyen de reproduction à défaut de semence, ainsi que le marcottage et les drageons enracinés. Mais le semis en pépinière est toujours le mode de multiplication le plus certain. Sa semence ne veut pas être enterrée : il faut la répandre un peu drue, et l’arroser au besoin.
Aune, mesure de longueur
Voy. Autriche, Bade, Bavière, Bohême, etc.