Boules

(Jeux d’adresse). Pour se livrer à cet exercice, il faut pouvoir disposer d’un emplacement assez considérable et qui ne soit pas fréquenté par les passants. Si les joueurs ne sont que 2 ou 3, chacun joue pour son propre compte ; s’ils sont plus nombreux, 4 ou 6, ils forment deux sociétés composées chacune de 2 ou de 3 associés. Dans tous les cas, ils prennent les uns et les autres le même nombre de boules (c’est habituellement 2 boules chacun), et ils règlent leur rang par le sort. Celui qui doit jouer le premier jette à une certaine distance, et dans la direction qui lui convient, une petite boule qui sert de but et qu’on appelle le cochonnet ; il roule ensuite une de ses boules de manière à l’envoyer le plus près possible du but. Un second joueur vient se poster à la même place que le premier, et roulant aussi une de ses boules, il cherche à la loger encore plus près du but que ne l’est celle de son adversaire. S’il y réussit, il cède la place à son adversaire qui doit alors jouer sa seconde boule, ou à un autre joueur du parti adverse ; s’il n’y réussit pas, et que la partie se joue à deux, il est obligé de jouer lui-même sa seconde boule, ou, s’il a des associés, c’est un de ses associés qui joue. Lorsque toutes les boules ont été jouées, qu’elles sont placées sur le terrain, le joueur ou les joueurs, suivant que la partie est individuelle ou qu’il y a des associés, comptent un nombre de points égal à celui de leurs boules qui se trouvent plus rapprochées du cochonnet que celles de leurs adversaires. On procède au même recensement après chaque coup joué, et, quand il y a discussion sur un coup douteux, on peut faire juger le différend par un des spectateurs désintéressés, en convenant d’avance de souscrire à sa décision. Habituellement une partie complète se compose de 3 manches de 15 points chacune ; elle est gagnée par le joueur ou les joueurs qui parviennent à conquérir deux manches sur trois. — Il est utile à ce jeu de bien connaître le terrain sur lequel on joue, d’en étudier les accidents, afin de donner à la boule une impulsion plus ou moins forte, suivant la route plus ou moins difficile qu’elle doit parcourir. Ce n’est pas tout que de faire rouler habilement la boule de manière qu’elle aille se placer le plus souvent près du but ; il faut encore, à l’occasion, savoir débusquer la boule d’un adversaire de la bonne position qu’elle occupe auprès du cochonnet, savoir aussi débusquer le cochonnet lui-même pour l’éloigner de telle boule ou le rapprocher de telle autre. Ce sont là des combinaisons et des coups heureux que la pratique seule peut apprendre. Le jeu de boules est un exercice très salutaire et de plus très amusant.

Boules à détacher (Écon domest.)

Ces boules, dont on fait usage pour enlever toute espèce de taches, excepté les taches d’encre et de rouille, se préparent de la manière suivante. On prend : savon blanc, 64 gr. ; alcool, 32 gr. ; jaunes d’œufs, 2 gr. ; essence de térébenthine, 16 gr. ; magnésie, quantité suffisante pour donner à cette composition une consistance convenable. On fait d’abord dissoudre le savon blanc, très divisé, dans l’alcool, et l’on broie ce mélange avec les jaunes d’œufs dans un mortier, en y ajoutant peu à peu l’essence de térébenthine. Lorsque la composition a été amenée à l’état d’une pâte bien unie, on y incorpore la magnésie, et on la pétrit en forme de boule. Au lieu de magnésie on peut employer la terre à foulon très divisée. Pour faire usage de cette composition, on commence par humecter avec de l’eau, froide ou chaude, la partie tachée de l’étoffe, puis on frotte la boule sur cette partie. Alors, au moyen d’une petite brosse, d’une éponge fine, ou simplement avec les doigts, on frotte l’étoffe de manière à étendre le savon que la boule y a déposé, et l’on continue l’opération jusqu’à ce que la tache ait disparu.

Pour composer des boules à détacher particulièrement propres à faire disparaître les taches de goudron, de cire, d’huile et de couleurs à l’huile, on emploie un mélange de savon blanc, de potasse pure et d’huile essentielle de genièvre, dans les proportions suivantes : savon blanc, 64 gr. ; potasse, 12 gr. ; huile, 6 gr. On fait usage de ces boules de la même manière que des précédentes.

Boules désinfectantes (Hygiène)

Les substances qui entrent dans la composition de ces boules destinées à purifier ou à désinfecter l’air chargé de miasmes insalubres, sont le sel commun, le sulfate de fer, le peroxyde de manganèse et l’argile à potier, dans les proportions suivantes : sel commun, 750 gr. ; sulfate de fer, même quantité ; peroxyde de manganèse, 100 gr. ; argile, 750 gr. Les trois premières substances doivent être pulvérisées ; on les mélange et on les pétrit avec l’argile, en y ajoutant une petite quantité d’eau chaude, de manière à donner à cette pâte assez de consistance pour qu’elle puisse se mouler facilement. On la divise et on en forme des boules de moyenne grosseur que l’on fait sécher. Quand on veut assainir un endroit quelconque, purifier l’air de la chambre d’un malade, p. ex., on place une de ces boules sur des charbons allumés, et il se dégage aussitôt du chlore gazeux qui fait disparaître les mauvaises émanations sans incommoder la personne malade.

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