Cabinet
(Écon. dom.). Un Cabinet de toilette, attenant à la chambre à coucher, est une pièce fort utile dans un appartement, en ce qu’elle permet de maintenir toujours la chambre dans un plus grand état de propreté et d’y mettre de l’ordre dès le matin après le lever. Un lavabo avec tous ses accessoires, 2 ou 3 sièges, chaises ou fauteuils, un seau destiné à recevoir les eaux qui ont servi à la toilette, composent à peu près tout le mobilier de ce cabinet. S’il y a place pour une armoire, on met dans cette armoire les vêtements et le linge dont on fait journellement usage : dans le cas contraire, on établit le long d’une partie du mur des portemanteaux, et les vêtements qu’on y accroche sont garantis de la poussière au moyen d’un rideau mobile. Au-dessus des portemanteaux, on peut disposer des tablettes, pour recevoir les cartons à chapeaux, les chaussures, etc. — Lorsqu’il y a un Cabinet de dégagement avoisinant le cabinet de toilette, celui-ci peut être tenu en meilleur ordre, recevoir un ameublement plus complet et plus orné, et alors on relègue dans le cabinet de dégagement tout ce qui n’est pas nécessaire aux soins de la toilette, armoire au linge ou porte manteaux, chaussures, etc.
Un Cabinet de travail est encore, dans un appartement, une pièce à peu près indispensable pour tous ceux à qui le soin de leurs affaires ou de leurs études rend nécessaire un isolement paisible et plus ou moins prolongé. Ce cabinet doit être assez grand, bien aéré, bien éclairé, et éloigné, autant que possible, du bruit des occupations des domestiques et des jeux des enfants. Tout y sera d’un aspect sérieux, comme il convient à un homme sérieusement occupé. Un papier vert ou une tenture, des rideaux en damas ou en reps vert, un divan, des fauteuils, assortis au papier ou à la tenture, composent un ameublement convenable, complété par une garniture de cheminée d’un goût sévère, par une bibliothèque, un bureau, enfin par quelques tableaux bien choisis ou quelques belles gravures. C’est là qu’un maître de maison reçoit les visites qui ont pour objet les affaires, et les visites de ses amis, dans ses moments de loisir ; c’est là qu’il tient la caisse domestique, les livres et les archives de famille, les écrits privés. — La maîtresse de maison a aussi son cabinet de travail ou de repos, son boudoir, qui peut être meublé avec autant de luxe que d’élégance, grâce à la soie, au lampas ou à la tapisserie de Beauvais, et qui sera encore de très bon goût, tout tendu en belle toile de Perse. C’est là qu’elle écrit ses lettres et tient les comptes du ménage, qu’elle a tout ce qui est nécessaire pour ses travaux à l’aiguille, et aussi son piano, son chevalet, sa bibliothèque ornée de livres peu nombreux, mais bien choisis. C’est là qu’elle reçoit dans le jour ses amies et les personnes de son intimité.
Cabinet d’aisances. Voy. Lieux d’aisances.