Caille-lait
(Écon. domest., Hygiène). On connaît sous ce nom deux plantes du genre Galium, le jaune et le blanc, tous deux communs dans les prairies de l’Europe. Le Caille-lait blanc est spécialement désigné sous le nom de Grateron, qu’il doit à ses fruits ronds, hérissés de nombreuses aspérités. Le Caille-lait jaune, qu’on mêle souvent à la présure en Angleterre, spécialement pour la préparation des fromages renommés de Chester, ne possède pas par lui-même, comme on le croit communément, la propriété de faire cailler le lait ; mais il donne au fromage une saveur agréable et, de plus, il le colore en jaune. On ne doit employer, à cet effet, que les sommités fleuries du Caille-lait jaune à l’état frais. La plante séchée, lorsqu’elle n’est pas en fleur, est à peu près dépourvue d’odeur, de saveur et de propriétés colorantes. La racine du Caille-lait jaune donne une matière colorante d’un rose clair : la plante fraîche en fleurs teint très bien les tissus de laine en jaune. L’infusion du Caille-lait jaune en fleurs à l’état frais, à la dose de 60 gr. pour 1 litre d’eau bouillante, est un très bon antispasmodique. Son usage pendant tout le temps que dure la floraison de la plante, est très utile aux épileptiques ; il éloigne les accès et en diminue la gravité. La plante séchée en fleurs a perdu la plus grande partie de ses propriétés.