Calque

(Connaissances pratiques). — 1° On colle avec quatre pains à cacheter sur une vitre opposée au jour ou à la lumière d’une lampe le dessin qui doit être copié ; on fixe sur ce dessin une feuille de papier assez transparente pour en laisser apercevoir tous les traits ; puis, avec un crayon bien effilé, on passe sur tous ces traits et on obtient ainsi la reproduction exacte du dessin original.

2° Sur un carton plus grand que le dessin on fixe une autre feuille de papier blanc, et sur celle-ci une autre feuille sur laquelle on a légèrement frotté de la mine de plomb ou de la sanguine ; il est bien entendu que le côté frotté de l’une de ces substances doit être appliqué sur le papier blanc. On pose ensuite par-dessus le dessin qui doit être calqué, et au moyen d’une pointe mousse, on en suit tous les traits de manière à produire une empreinte rouge ou noire sur le papier.

3° On prend un taffetas ciré, blanc et très transparent ; on le fixe sur le dessin de manière qu’il le recouvre entièrement ; puis, avec une plume trempée dans de l’encre ordinaire, qu’on a légèrement gommée, on passe sur tous les traits. Quand le dessin est terminé, on pose dessus une feuille de papier un peu humide et par-dessus une ou deux feuilles de papier bien sec. En frottant avec une boule d’ivoire ou tout autre corps dur, on obtient une contre épreuve très exacte.

Calque par la benzine. On prend n’importe quel papier (papier ordinaire, à lettre ou à dessin), et on le couche sur l’original que l’on veut reproduire ; on frotte ensuite ce papier avec du coton trempé dans de la benzine pure. Les parties ainsi frottées deviennent par là aussi transparentes que le meilleur papier à calquer, huilé ou autre, de sorte qu’on reconnaît à travers, assez distinctement pour pouvoir le calquer, le dessin le plus fin. Comme la benzine est excessivement volatile, elle ne tarde pas à s’évaporer et le papier redevient blanc et opaque comme il était auparavant, et reste parfaitement lisse et uni. L’original ne souffre pas davantage : il n’est ni chiffonné, ni ondulé. Ce procédé est également bon pour le dessin ou la peinture, que l’on se serve du crayon, de l’encre ordinaire, de l’encre de Chine, ou des couleurs à l’eau. Les traits du dessin se fixent même sur le papier enduit de benzine plus solidement que sur le papier ordinaire, et les traits du crayon ne peuvent plus que difficilement être enlevés par la gomme élastique.

Si l’original est un peu grand et que l’on craigne que la benzine ne s’évapore avant qu’on ait eu le temps de le calquer entièrement, on n’humecte le papier que peu à peu et à mesure que le travail avance. Si cependant le papier perdait sa transparence pendant l’opération du décalque on n’aurait qu’à humecter de nouveau le papier avec de la benzine fraîche. Pour réussir parfaitement, il faut se servir de benzine bien pure et fraîchement distillée ; autrement le papier pourrait conserver une légère odeur et même quelques taches.

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