Campanule

(Horticulture). Toutes les Campanules, les unes vivaces, les autres bisannuelles, sont de pleine terre sous le climat de Paris. La Campanule à grosses fleurs ou Violette marine, qui est la plus répandue parmi les variétés bisannuelles, se sème au printemps en pépinière pour être repiquée en août et transplantée au printemps suivant à la place où elle doit fleurir : ses fleurs bleues, violettes ou blanches, en forme de gobelets, sont d’un très bel effet dans le parterre ; on en possède une sous-variété à fleurs doubles. La Campanule pyramidale, annuelle par ses tiges, vivace par ses racines, se plaît près des murs et dans les sols pierreux ; ses tiges élancées se couvrent de milliers de clochettes bleues d’une rare élégance ; leur flexibilité permet de les recourber et de les entrelacer de diverses manières sans nuire à la floraison. Toutes les terres et toutes les expositions conviennent aux Campanules ; les espèces vivaces à fleurs doubles se propagent par la division des touffes ; les espèces annuelles ou bisannuelles par le semis de leurs graines. On recherche principalement la Campanule des Alpes et la Campanule des monts Carpathes, l’une et l’autre à fleur d’un beau bleu ; la Campanule gantelée, à fleurs bleues ou blanches ; la Campanule noble de la Chine, à fleurs violettes semées de points plus clairs, ou à fond blanc ponctué de violet, et la Campanule de Sibérie, à fleurs jaunâtres ponctuées de brun à l’intérieur. La graine de toutes ces Campanules est excessivement petite ; elle doit être répandue sur le sol humide où elle lève facilement et promptement ; mais il ne faut pas l’enterrer ; si elle est recouverte seulement de quelques millimètres de terre, la plante naissante n’a pas la force de soulever cette couverture et le semis est manqué.