Chat

(Animaux domestiques). Le Chat domestique vit de 10 à 15 ans. La Chatte, plus ardente que le mâle, entre en chaleur deux fois par an, au printemps et en automne : elle porte 55 jours et produit ordinairement de 4 à 6 petits qu’elle cache dans un endroit obscur et dont elle prend le plus grand soin. Les Chattes à qui l’on enlève leurs petits, ce qui arrive fréquemment à cause de leur excessive fécondité, souffrent beaucoup du gonflement de leurs mamelles : un préjugé très répandu veut qu’un collier de bouchons de liège soit le meilleur moyen de hâter la résorption du lait ; leurs mamelles se dessécheront bien plus vite si on leur fait boire une décoction de racines de canne (Roseau de Provence). — Un autre préjugé veut que les jeunes Chats soient exposés à éprouver le vertige quand on ne leur coupe pas le bout de la queue, ce que l’on fait avec une pelle rougie au feu ou même avec des ciseaux : il n’y a réellement aucune nécessité de leur faire subir cette torture et il vaut mieux leur laisser dans son entier l’ornement dont la nature les a pourvus. À part la rage mue, qui n’a rien de bien dangereux, les jeunes Chats ont peu de maladies et s’élèvent beaucoup plus facilement que les chiens. Ils sont lestes, jolis, caressants et seraient très propres à amuser les enfants, si les coups de griffe n’étaient à redouter. Leur instinct pour la chasse se développe de bonne heure : ils épient les oiseaux, les souris et autres petits animaux, et deviennent d’eux-mêmes très habiles à s’en emparer sans qu’il soit besoin de les y dresser comme les chiens. — Le Chat ne s’attaque pas seulement aux souris, il peut chasser le rat et en triompher ; mais pour cela il faut qu’il soit vigoureux et de bonne race, et qu’il reçoive une récompense chaque fois qu’il rapporte un rat. Certaines personnes, surtout à la campagne, ne prennent aucun soin de la nourriture du Chat, croyant sans doute qu’il se nourrit de sa chasse et qu’il n’en sera que plus ardent à détruire les animaux nuisibles. C’est une erreur et un mauvais calcul : le Chat chasse par goût et non par besoin, et quand il prend des souris et des mulots, il s’en amuse longtemps et finit par les tuer, mais rarement il les mange ; s’il n’est point suffisamment nourri, il attaquera les provisions du garde-manger plutôt que les souris. D’un autre côté, un Chat trop bien nourri devient indolent et paresseux : c’est le défaut ordinaire des Chats d’appartement qu’on ne recherche que pour la beauté de leur fourrure et qui passent à dormir tout le temps qu’ils n’emploient pas à manger ou à faire leur toilette.

Dans les fermes et autres habitations rurales, ainsi que dans les magasins, les caves, les greniers et généralement dans tous les endroits infestés de rats et de souris, il est essentiel d’avoir un ou plusieurs Chats. On leur donnera la soupe tous les matins, et on la mettra dans l’endroit où il est nécessaire de les attirer ; on les traitera avec douceur, sans les rendre trop familiers ; enfin, on aura soin de placer dans les corridors ou dans quelque endroit obscur un plat plein de cendres où ils iront faire leurs ordures. — Dans les appartements, les Chats ne sont bons qu’à gâter les meubles qu’ils couvrent de poils au moment de la mue et dont ils déchirent les étoffes avec leurs griffes. Il faut surtout les écarter des berceaux des enfants, de peur qu’ils ne les étouffent en se couchant sur leur poitrine.

En vieillissant, les Chats, surtout ceux qui vivent enfermés dans les appartements, deviennent sujets à plusieurs maladies. Les plus ordinaires sont : le vomissement, la toux et la gale. Quand un Chat vomit fréquemment, il faut le faire un peu jeûner et lui donner du chiendent vert à manger. S’il tousse et éternue en expectorant des matières glaireuses, on le tiendra chaudement et on lui frottera le nez de suif. Enfin, s’il a la gale, il faut l’isoler et le frotter avec de l’huile d’aspic. Comme il se déchirerait en se frottant, après l’application de ce remède, on revêt la partie malade d’un morceau de toile. Les Chats sont sujets à la rage, mais bien plus rarement que les chiens.

La chair du Chat est bonne à manger et a le goût du lapin. Il s’en fait une assez grande consommation à Paris dans les petits restaurants.

(Animaux nuisibles.) Le Chat sauvage est un grand destructeur de gibier. Il vit isolé dans les grandes forêts, chassant les perdrix, les lièvres, les lapins et tous les animaux plus faibles que lui. On le chasse ordinairement avec des bassets ; mais il est très difficile à prendre. Comme le renard, il se fait battre et rebattre dans les fourrés les plus épais, et, quand il est trop fatigué, il grimpe sur un arbre, et là, couché sur une grosse branche, il laisse passer la meute, sans qu’il s’en préoccupe autrement. Aussi le prend-on plus aisément au piège.

Chat coupé (Jeux d’enfants)

Les joueurs, dont le nombre n’est point limité, se réunissent d’abord en un seul groupe, sans être trop serrés, et alors l’un d’eux, désigné d’avance par le sort, frappe sur l’épaule de celui qu’il lui plaît de choisir, en lui disant : poursuite, et il s’enfuit. L’autre aussitôt poursuit le fugitif et s’efforce de l’atteindre ; mais si un autre joueur, s’élançant sur leurs pas ou courant dans un autre sens, parvient à les couper, c.-à-d. à passer entre eux deux, le poursuivant est obligé d’abandonner le premier joueur poursuivi et de se mettre à la poursuite de ce second joueur. S’il ne l’atteint pas et qu’un troisième joueur vienne encore se jeter à la traverse, il lui faut encore changer de direction et courir après ce nouvel arrivant. Le joueur qu’il réussit enfin à toucher devient poursuivant à son tour et recommence les mêmes évolutions. Ce jeu offre beaucoup d’entrain et d’animation, lorsque 8 ou 10 joueurs, rapides à la course, habiles à éviter le danger, se croisent et s’entremêlent sans embarras et sans confusion, et décrivent mille détours dans toutes les directions.

Chat perché (Jeux d’enfants)

Parmi les joueurs qui prennent part à cet exercice, et le nombre n’en est pas limité, celui que le sort a désigné pour le rôle de patient poursuit les autres, courant tantôt sur l’un, tantôt sur l’autre, suivant qu’il croit avoir une chance plus favorable d’un côté que de l’autre. Les joueurs poursuivis ne peuvent être pris que pendant qu’ils courent ; mais si, avant d’être atteints, ils parviennent à se percher, c.-à-d. à monter sur quelque chose qui les élève au-dessus du sol, ou bien à s’accrocher à un arbre, au bois d’un treillage, d’une barrière, ils sont inviolables. Les joueurs s’amusent à venir de temps en temps provoquer le patient pour s’enfuir aussitôt qu’ils le voient s’approcher, mais il arrive quelquefois qu’un joueur un peu trop hardi se laisse prendre ; assez souvent aussi, le patient, s’apercevant qu’un joueur n’est pas solidement établi à la place où il a cherché un refuge, attend qu’il ne puisse plus se soutenir pour le frapper au moment où ses pieds toucheront la terre. Le joueur qui est pris joue à son tour le rôle de patient.

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