Coeur
(Médecine). S’il est rarement au pouvoir de la médecine de guérir complètement les maladies du cœur, elle peut presque toujours en atténuer les souffrances et prolonger, dans un état de santé supportable, l’existence de ceux qui en sont atteints. La médecine familière peut beaucoup pour prévenir les maladies du cœur et pour les soulager lorsqu’elles existent. On ne sait pas assez généralement avec quelle facilité ces maladies se développent sous l’influence de causes qui pourraient être écartées. Parmi les professions manuelles, celle de boulanger pour l’homme et de blanchisseuse pour la femme prédisposent à contracter des maladies du cœur ; on ne doit par conséquent faire embrasser ces professions qu’aux enfants des deux sexes d’une constitution assez robuste, et chez lesquels n’existent pas d’avance les germes des affections du cœur. Ces germes se développent aisément chez les jeunes enfants auxquels on fait porter des fardeaux au-dessus de leurs forces, spécialement lorsqu’ils prennent l’habitude prématurée de porter dans les bras ou sur le dos d’autres enfants plus jeunes, mais d’un poids relativement très considérable. — Les maladies du cœur proviennent aussi bien souvent de causes morales ; elles se produisent chez les enfants et les adolescents, par l’effet de la tristesse et de l’ennui, surtout lorsqu’ils sont forcés de vivre sous la direction de personnes habituées à ne laisser aucun repos à leur entourage et à gronder sans cesse. — Quant aux malades atteints d’anévrismes au cœur, à un degré plus ou moins avancé, à part les soins d’un médecin éclairé qui leur sont indispensables, on leur procure un soulagement très sensible en les soumettant à un régime alimentaire doux et rafraîchissant, et en leur faisant fréquemment baigner alternativement les pieds et les mains dans de l’eau aussi chaude qu’il leur est possible de la supporter. Il importe aussi de leur épargner toutes les émotions vives, surtout celles qui proviennent de la frayeur et de la colère ; ces émotions peuvent occasionner la rupture de l’anévrisme et par conséquent la mort subite. — Voy. aussi Palpitations, Syncope, etc.
Mal de cœur. Voy. Vomissements.
Cœur (Art vétér.)
Chez les animaux les palpitations de cœur se reconnaissent aux mouvements extraordinaires de cet organe accompagnés de vertige et de flatuosités. Elles peuvent provenir d’une cause accidentelle et passagère, comme la fièvre, la pléthore, un exercice violent, etc. : dans ce cas la saignée est le remède indiqué. Si au contraire elles proviennent d’un vice local et qu’elles soient fréquentes, ou même continuelles, alors le mal est incurable et l’animal n’est bon qu’à être abattu. — Si les battements du cœur sont insensibles, c’est encore un pronostic très grave. Après avoir frictionné vigoureusement l’animal et l’avoir enveloppé de couvertures bien chaudes, on lui fera avaler du vin dans lequel on aura mis de la thériaque dans la proportion de 30 gr. pour un demi-litre de vin. S’il survient des sueurs abondantes et froides, il n’y a plus qu’à prévenir la mort de l’animal en se hâtant de le tuer.