Colchique d’automne
(Agricult.). Cette plante bulbeuse, dite vulgairement Safran des prés, Veillotte, Tue-loup, infeste souvent les prairies basses et humides, dont elle ne saurait être extirpée qu’à la bêche et par un assez long travail : car le bulbe ne se trouve qu’à la profondeur de 0m,15 à 0m,20. Du reste, l’odeur forte et nauséabonde qu’exhalent les feuilles en écarte les bestiaux ; desséchées et mêlées au foin, elles sont, dit-on, inoffensives. La fécule que renferme le bulbe pourrait être utilisée pour la fabrication de l’amidon. — Dans les jardins, on cultive une fort jolie variété du colchique d’automne, le Colchique panaché du Caucase ou Fleur d’Agrippine, à fleurs doubles, panachées de blanc et de rose. Il faut avoir soin d’en écarter les enfants : c’est un purgatif des plus violents, et il suffit d’en porter les fleurs à la bouche et de les mâcher pour éprouver de fâcheux accidents. — On fait de charmantes bordures d’automne avec le colchique et l’amaryllis jaune réunis.