Commerce

Sous le rapport administratif, il faut s’adresser pour tout ce qui concerne le commerce au ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, lequel a dans ses attributions : la préparation des lois et règlements concernant le commerce intérieur, les arts industriels et les manufactures, les écoles industrielles, les caisses d’épargne et de retraite, les compagnies d’assurances, les sociétés anonymes, la police sanitaire et celle des poids et mesures ; la préparation des tarifs et des lois de douanes ; la centralisation et la publication des documents sur la législation commerciale et maritime des pays étrangers, ainsi que de tous les faits qui se rapportent au mouvement général du commerce et de la navigation. — Il existe près du Ministère : un conseil supérieur du commerce, de l’agriculture et de l’industrie ; une commission de la caisse des retraites pour la vieillesse ; un comité consultatif d’hygiène publique ; un comité consultatif des arts et manufactures ; des commissaires experts pour la vérification, en cas de litige, des marchandises présentées aux douanes par le commerce ; un jury assermenté chargé de l’examen des marchandises prohibées ; une commission permanente pour la fixation annuelle des valeurs de douanes à porter au tableau du commerce de la France. — Les services extérieurs comprennent : le Conservatoire impérial des arts et métiers, les Écoles impériales d’arts et métiers, les inspections des eaux minérales et du service sanitaire. Voy. ces mots. — Voy. Agriculture, Commerce et Travaux publics (Ministère de).

Bourses de Commerce

Voy. Bourses.

École supérieure du Commerce

À Paris, rue Amelot, 102. — Cette école appartient à la chambre de commerce de Paris. Elle occupe dans l’ordre commercial le même rang que l’École centrale des arts et manufactures dans l’ordre industriel. Elle reçoit des élèves internes et externes, de 15 à 25 ans, au prix de 2 000 fr. et 1 000 fr. par an. Elle est placée sous le patronage du gouvernement qui y entretient 12 élèves boursiers : ces bourses s’obtiennent à la suite d’un concours auquel ne sont admis que des Français âgés de 15 à 20 ans. L’examen comprend l’écriture, la langue française, la réd'action d’une composition sur un sujet donné, l’arithmétique, la géographie, l’histoire ancienne et l’histoire de France : à mérite égal, on donne la préférence au candidat qui a étudié une langue étrangère.

L’enseignement est sous la surveillance d’un conseil de perfectionnement présidé par le ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics. Il se divise en trois comptoirs correspondant à autant d’années d’études et comprend depuis les leçons de grammaire, d’écriture, d’arithmétique, de géographie et de comptabilité, jusqu’aux cours de droit commercial et maritime, d’économie industrielle, toutes les connaissances nécessaires pour former des comptables, des banquiers, des négociants, des administrateurs. Les élèves du 3e comptoir qui ont satisfait à toutes les épreuves obtiennent un diplôme de capacité. Ceux du 1er et du 2e comptoir qui se sont distingués par leurs progrès et leur conduite reçoivent des médailles qui sont données par le gouvernement.

Écoles pour le commerce. Voy. Écoles industrielles, Collège Chaptal, École Turgot, etc.

Tribunaux de Commerce

Voy. Tribunaux.

Commerce (Jeux de cartes)

Il se joue avec un jeu de 52 cartes, et le nombre des joueurs peut être de 3 à 12. L’as vaut 11, les figures valent 10 et les autres cartes les points qu’elles indiquent. Il y a un banquier, c’est celui qui donne ; les autres joueurs sont commerçants et déposent sur la table un enjeu représenté par des jetons auxquels on a assigné une certaine valeur. Le banquier distribue 3 cartes à chacun des joueurs et autant à lui-même. Les diverses chances sont le point, la séquence et le tricon. Le point se compose de 2 ou 3 cartes de la même couleur ; le point le plus fort emporte le plus faible. La séquence n’est autre chose qu’une tierce, c.-à-d., roi, dame, valet ou dame, valet, dix, etc. ; elle vaut mieux que le point, et la séquence la plus forte l’emporte sur la plus faible. Le tricon est ce qu’on appelle brelan dans d’autres jeux, c.-à-d., 3 as, 3 rois, 3 dix, etc. ; le tricon le plus fort emporte le plus faible. Quand le banquier a distribué les cartes, il demande : qui veut commercer ? Le premier en carte et les autres joueurs successivement parlent à tour de rôle ; s’ils ont mauvais jeu, et s’ils disent qu’ils commercent pour argent, le banquier leur donne une carte en échange de celle qu’ils lui remettent, et dans ce cas ils payent un jeton au banquier. S’ils répondent qu’ils veulent commercer troc pour troc, ils échangent une de leurs cartes contre une de celles de leur voisin de droite, sans que ce voisin puisse s’y refuser, et dans ce cas on n’a rien à payer. Le commerce peut être arrêté par le premier joueur qui abat son jeu. Le point le plus fort étant 31, le joueur qui possède ce point, abat son jeu ; tous les autres joueurs sont obligés de faire de même, et alors on examine quel est le jeu qui gagne le coup ; la séquence, comme on l’a déjà dit, l’emporte sur le point le plus élevé, et le tricon l’emporte sur la séquence. Du reste tout joueur peut arrêter le commerce, sans avoir 31, séquence ou tricon ; il suffit qu’il abatte son jeu, qu’il croit bon, pour que les autres soient aussi forcés d’abattre leur jeu, et celui qui a en main la chance la plus heureuse gagne. Le banquier peut commercer comme les autres joueurs, mais sans rien payer, et si dans le coup il n’y a ni séquence, ni tricon, si plusieurs joueurs ont un point égal, il gagne la partie ; les enjeux lui appartiennent, et de plus il reçoit un jeton de chaque joueur. Le banquier, quand il n’a ni point, ni séquence, ni tricon, perd la partie et paye un jeton à celui qui la gagne ; mais si, ayant l’une ou l’autre de ces chances, il perd la partie contre une chance supérieure, il paye un jeton à chaque joueur.

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