Coupe-racines

(Économie rurale). La pièce essentielle de cet instrument est un cylindre court, armé de lames fortes et tranchantes et tournant au moyen d’une manivelle. Ce cylindre est surmonté d’une trémie où l’on place les racines à couper ; un baquet ou un panier placé entre les pieds du bâti en bois qui supporte le cylindre, reçoit, à mesure qu’ils tombent, les fragments de racines coupées. Les meilleurs coupe-racines divisent les racines en longs rubans semblables à des copeaux de menuiserie. Cet instrument à l’avantage de rendre la consommation des racines plus profitable aux bestiaux qui souvent, lorsqu’on les leur donne entières, rebutent et foulent aux pieds les parties qui leur plaisent le moins. En hiver, le mélange de racines coupées et de fourrage haché est très économique et en même temps très salutaire aux bestiaux privés de fourrages frais. L’usage commence à s’introduire de hacher avec le coupe-racines une provision de pommes de terre et de betteraves qu’on fait ensuite sécher à l’étuve pour les conserver à l’état de cossettes. C’est une excellente méthode, partout où le bois, la tourbe et la houille sont à bas prix, pour opérer la dessiccation des racines coupées.

Le prix d’un bon coupe-racines à l’usage de la moyenne et de la grande culture varie de 50 à 150 fr. Ceux de ce dernier prix peuvent, au moyen d’une courroie sans fin, être mis en mouvement par une locomobile ou une petite machine à vapeur.