Cuscute

(Agriculture). Cette plante parasite est le fléau des prairies artificielles : pour la détruire on emploie ordinairement la colombine ou la suie dont on couvre abondamment les terrains infectés ; ou bien encore on brûle ou on arrache les plantes qui s’y trouvent. On peut aussi employer avec succès le sulfate de fer en opérant comme il suit : On fait dissoudre dans 1 000 kilogr. d’eau (10 hectolitres), 100 kilogr. de sulfate de fer, et, au moyen d’un arrosoir, on répand ce liquide sur les parties des prairies attaquées par la cuscute, de manière à les bien pénétrer. Si l’on a opéré par un temps clair et sec, la cuscute, en 2 ou 3 jours, devient noire et friable ; alors d’un coup de faux on enlève le fourrage atteint par la plante parasite et par le sulfate. Si le remède a été appliqué à temps, on voit bientôt la luzerne repousser avec force et témoigner de sa vigueur par la teinte foncée de ses feuilles. — On comprend que la quantité du liquide doit varier suivant que la cuscute est plus ou moins épaisse ; il faut aussi avoir égard à la nature du sol : sur les sols calcaires ou récemment marnés on peut sans danger augmenter la dose du sulfate ; sur les sols argileux ou sableux, le liquide pénétrant jusqu’aux racines pourrait détruire le fourrage en même temps que la plante parasite : la solution, dans ce cas, devra donc être beaucoup plus faible. Par la même raison, si le sulfate de fer est sans danger pour des prairies artificielles de trèfle, de sainfoin et de luzerne, il faudrait se garder de l’employer sur des plantes à racines traçantes : elles seraient infailliblement détruites.