Délire
(Médecine domestique). Les accès de délire n’ont par eux-mêmes rien de bien alarmant ; chez les enfants et chez les individus délicats, d’un tempérament nerveux, la moindre fièvre sans aucune gravité est accompagnée de délire. Ce symptôme est fréquent chez les femmes en couches : il passe de lui-même avec les causes qui l’ont fait naître. Si le délire est calme, l’eau de fleurs d’oranger, l’infusion de feuilles d’oranger, l’infusion de laitue, l’éther ou la liqueur d’Hoffmann à la dose de quelques gouttes dans un demi-verre de tisane ou d’eau sucrée, sont excellents pour calmer et soulager le malade ; on peut les administrer sans danger en l’absence du médecin. On s’abstiendra au contraire, sauf l’avis des hommes de l’art, de donner, même à faible dose, du sirop diacode ou toute autre préparation opiacée. La thridace (extrait de laitue) elle-même, bien qu’elle n’offre pas les mêmes dangers, ne doit être administrée que sur l’avis du médecin. Si le délire est agité et furieux, le soin le plus important à prendre, tout en administrant au malade les calmants nécessaires, c’est d’empêcher qu’il ne puisse nuire à lui-même ou aux autres.
Delirium tremens. Voy. Ivresse.