Épouvantail

(Culture). Il est souvent utile, dans les champs et dans les jardins, d’éloigner par divers épouvantails les oiseaux granivores qui, lorsqu’on les laisse faire, ne donnent pas à certaines semences le temps de germer. Les mannequins vêtus de haillons, imitant plus ou moins la forme d’un homme les bras étendus, ne produisent leur effet que juste le temps nécessaire pour que les oiseaux s’aperçoivent que ces simulacres sont inoffensifs. Les meilleurs épouvantails sont ceux qui s’agitent au vent et semblent animés ; tels sont des morceaux de liège fixés par une ficelle à un piquet au milieu du champ ensemencé, et entourés d’un rang de grandes plumes de volaille. Un autre épouvantail, non moins efficace dans la grande culture, se fabrique de la manière suivante : des piquets, hauts de 0m,50 à 0m,60, sont disposés de distance en distance ; à leur sommet sont fixés deux bouts de lattes en croix, de 0m,10 à 0m,20 de long ; aux quatre bouts de cette croix pendent quatre ficelles de 0m,30 de long, portant chacune une petite planchette en forme de carré long, qui s’agite au moindre vent et vient frapper soit le piquet, soit les autres planchettes, en produisant un cliquetis de nature à effrayer les oiseaux. — On emploie aussi, pour écarter les oiseaux des arbres fruitiers en espalier et principalement de la vigne, de petits miroirs ronds à deux faces, suspendus par des ficelles à des baguettes courbées en quart de cercle. Ces miroirs reflètent la lumière en se balançant en avant des arbres fruitiers ; cela suffit pour effrayer les oiseaux maraudeurs et préserver de leurs atteintes les fruits de ces arbres. Ce genre d’épouvantail est peu coûteux ; c’est d’ailleurs une dépense une fois faite, la durée des miroirs étant pour ainsi dire indéfinie.

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