Faneuse à cheval
(Agriculture). La faneuse à cheval et les râteaux à cheval peuvent être d’une grande ressource dans les exploitations rurales où il y a manque de bras. Ces deux instruments, qui n’exigent chacun qu’un cheval et qu’un conducteur, produisent une économie de 20 hommes, et opèrent en même temps un travail plus parfait et plus rapide que celui des ouvriers les plus habiles. Il est vrai qu’une faneuse, établie dans les meilleures conditions, telle que la faneuse de Smith, coûte, achetée à Londres, de 300 à 400 fr., et que les meilleurs râteaux, tels que le râteau Howard ou le râteau Garrett coûtent encore de 130 à 200 fr. Mais le prix de ces instruments diminue tous les jours, et lors même que rendus dans la cour de la ferme ils reviendraient à 1 000 fr., ils seraient payés dès la première année par l’économie de main-d’œuvre qu’ils procurent, surtout dans les exploitations qui récoltent annuellement beaucoup de fourrage, et où souvent la fenaison ne marche pas assez vite faute d’un nombre de bras suffisant. — Après que l’herbe a été fauchée, elle est éparpillée si régulièrement par la faneuse, qu’il est rare que l’on soit obligé de faire repasser l’instrument le lendemain. Pour ramasser le foin, on fait passer le râteau qui le dépose en gros rouleaux réguliers sur toute la largeur du pré. Il est bon de râteler ensuite l’intervalle des rouleaux pour ne rien perdre (Voy. Fenaison), mais cette opération rapide ne demande qu’une ou deux femmes, qui sont également nécessaires pour râteler l’emplacement des rouleaux après qu’ils ont été mis en meules ou chargés sur les chariots.