Fil
Fil à coudre (Économie domestique). On l’achète soit en écheveaux, soit en pelotes : ce dernier, qui est fait de lin pur et d’une qualité supérieure, porte pour étiquette ou marque de fabrique : au tambour. Dans les fils en écheveaux, le fil dit de Rouen est regardé comme le meilleur. Il y a toujours économie à acheter à la fois une certaine quantité de fil à coudre, p. ex., une boîte pour le fil en pelotes, et une grosse (144 douzaines), ou au moins quelques douzaines, pour le fil en écheveaux. Le fil bis ou demi-roux, plus solide que celui qui a été soumis au blanchiment, s’emploie de préférence pour coudre les draps, les serviettes et en général le linge de ménage. Lorsque la grosseur du fil est indiquée par des numéros, ce sont les numéros les plus faibles qui désignent les fils les plus gros.
Le fil qu’on tient en réserve comme provision doit être enveloppé avec soin. Chaque enveloppe portera le numéro ou indiquera la qualité du fil qu’elle renferme ; c’est le moyen de le remplacer exactement quand la provision est épuisée.
Fil d’Écosse ou d’Irlande. Voy. Coton.
Fils métalliques. Les fils de fer se vendent au poids. Leurs grosseurs varient de 7 millimètres jusqu’à 4 dixièmes de millim., et sont désignées dans le commerce par des numéros généralement adoptés. En voici la liste, avec le diamètre de chaque numéro :
No 24 diamètre 7,0 No 11 diamètre 1,7
No 23 diamètre 6,2 No 10 diamètre 1,5
No 22 diamètre 5,7 No 9 diamètre 1,4
No 21 diamètre 5,0 No 8 diamètre 1,3
No 20 diamètre 4,4 No 6 diamètre 1,1
No 19 diamètre 3,8 No 7 diamètre 1,0
No 18 diamètre 3,4 No 5 diamètre 0,9
No 17 diamètre 2,9 No 4 diamètre 0,8
No 16 diamètre 2,5 No 3 diamètre 0 ,7
No 15 diamètre 2,1 No 2 diamètre 0,6
No 14 diamètre 2,0 No 1 diamètre 0,5
No 13 diamètre 1,9 No 0 diamètre 0,4
No 12 diamètre 1,8
— Pour les ressorts à boudin, on emploie les numéros 20 à 22 ; les pointes de Paris et les câbles en fil de fer sont faits avec le numéro 18 ; les sonnettes d’appartement sont faites avec les numéros 10 à 12 ; on se sert des numéros inférieurs pour les cordes d’instruments et la confection des toiles métalliques et des cordes. — Pour conserver le fil de fer qu’on veut employer à divers ouvrages, on le trempe par portions, lorsqu’il est encore en botte, dans du bitume bouillant mélangé avec un dixième de son poids de goudron et une petite quantité de sablon très fin. On le laisse sécher pendant 24 heures. Quand le fil de fer doit être exposé à l’humidité, il est bon de se servir de fils en fer galvanisé.
Les fils de cuivre ou de laiton ont le même numérotage que les fils de fer : les meilleurs sont ceux connus dans le commerce sous le nom de fils de laiton à la croix. Les plus fins, appelés carcasses, servent souvent à habiller les cordes d’instruments dites filées dont l’âme est en boyau ou en soie, à faire de faux galons, de la cannetille, des toiles métalliques, etc. Ils sont souvent dorés ou argentés. Ceux qui servent à la fabrication des épingles sont blanchis dans une dissolution d’étain.
Tissus de fil. Voy. Toiles.