Franzenbad-Eger ou Franzenbrunn
(Eaux minérales). Franzenbad est un petit village de Bohême, dépendant de la ville d’Eger, qui n’en est éloignée que de 2 ou 3 kilomètres . Il est situé à une hauteur de 418 mèt., sur un plateau marécageux. Ses sources sont salines et froides. La principale est la Franzenquelle ou Franzenbrunn, dont on fait le plus usage à l’intérieur. Deux autres, la Salzquelle et le Wiesenquelle servent également à la boisson et se trouvent à quelque distance de la première. Les sources que l’on emploie en bains et en douches sont la Louizenquelle et la Kalte-Sprudel. Il existe, à cet effet, deux établissements de bains au S. E. de la Franzenquelle, près de la route d’Eger. Ces eaux attirent, chaque année, de 3 000 à 4 000 baigneurs. Elles sont efficaces dans le traitement des affections nerveuses, les dérangements chroniques de la digestion, les constipations opiniâtres, la chlorose ; elles conviennent aux tempéraments lymphatiques, et sont utiles pour combattre les catarrhes chroniques du larynx et les maladies des voies urinaires. Elles sont spécialement employées en boisson, mais on les prend aussi en bains ordinaires, en bains de gaz, en bains de boue, en douches, en bains de pluie, etc. On paye pour un bain ordinaire, 30 kr. ; pour un bain de boue, suivi d’un bain ordinaire, 1 fl. ; pour une douche, 30 kr. ; pour un bain de pluie, suivi d’un bain d’eau, 1 fl. ; pour un bain de gaz, 15 kr. ; pour une douche de gaz, 12 kr. La saison commence en juin et finit en septembre.
Pour se rendre de Paris à Franzenbad, on peut prendre au chemin de fer de l’Est des billets directs pour Eger. On suit d’abord la ligne française jusqu’à Pagny-sur-Moselle, en passant par Nancy, puis les chemins de fer allemands qui conduisent jusqu’à Eger en passant par Forbach, Mayence, Darmstadt, Wurtzbourg et Nuremberg. Cette voie est plus courte et un peu moins chère que celle qui passe par Strasbourg et Francfort. — D’Eger aux bains, le trajet se fait en 30 m . — On peut encore se rendre à Franzenbad par le chemin du Nord, en passant par Cologne, Leipzig et Plauen.
On trouve dans cette station thermale, plusieurs hôtels fort beaux, des restaurants et un traiteur où la table d’hôte n’est que de 40 kr. Les prix des logements et de la nourriture y sont modérés.
Le séjour de Franzenbad offre des récréations calmes et ces délassements paisibles si utiles aux hommes d’études ou d’affaires. Un cabinet de lecture se trouve dans le casino, où se réunit une société d’élite. La seule promenade couverte dont on puisse jouir, pendant le mauvais temps, est celle de la colonnade qui s’étend près de la Franzenbrunn, qui, ouverte d’un côté sur un jardin, est garnie, de l’autre, de boutiques de toute espèce.
Franzenbad se trouvant en pleine montagne, au milieu d’une nature triste, nue et stérile, ses environs doivent offrir peu d’agréments. Aussi y fait-on rarement des excursions.